I.2-
les techniques de la discipline positive
La pratique de
la discipline positive repose sur des techniques, des astuces. Les techniques
de la discipline positive ont trait aux savoir-faire propres à cette pratique
pédagogique. Elles sont nombreuses et variées. Mais celles qui contribuent au
mieux à sa mise en œuvre peuvent être selon Lambert DANIEL ([1]) :
le renforcement, le façonnement, le modelage, le message clair, la
substitution du stimulus, la satiété du stimulus, l’extinction.
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La technique 1 : Le renforcement
Le
renforcement est la consolidation, l’affermissement de quelque chose. Il
consiste aussi à rendre quelqu'un plus sûr dans
une opinion ou dans un sentiment. Dans le cadre scolaire, c’est faire suivre un
comportement souhaitable chez l’élève par quelque chose qu’il apprécie.
L’utilisation
du renforcement en classe peut se faire de deux manières :
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La manière verbale : Le maître, en face d’un bon résultat ou d’un comportement
souhaité, peut dire à l’élève : « C’est très bien, je suis content de ton travail, ça me fait plaisir, un
ban pour lui…».
-
La manière non verbale : Cette fois, Le maître, en face d’un bon résultat
ou d’un comportement souhaité, peut alors faire un sourire, un cadeau, un signe d’approbation de la tête, une surprise
agréable, un accord de privilèges (nommer par exemple, l’élève chef de groupe de
travail pour le féliciter d’un bon comportement).
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La technique 2 : Le
façonnement
Le façonnement consiste, tout comme le renforcement, à « faire suivre un
comportement souhaitable chez l’élève, d’une conséquence agréable pour
lui ».
Sa spécificité réside dans le fait que la conséquence agréable
n’intervient pas seulement à la fin du comportement souhaité, mais chaque fois
que l’élève opère un changement dans le sens du comportement souhaité.
Exemple : cas d’un enfant malpropre.
Comportement final souhaité : Etre propre
Comportements intermédiaires souhaités : Propreté des habits, propreté du corps, propreté des fournitures
scolaires, propreté de la classe, propreté de la cour de l’école.
Chaque fois que l’enfant aura développé un comportement intermédiaire,
le maître utilisera le façonnement en disant par exemple : « C’est
très bien ! Ce matin, tes habits sont propres, mais tu ne t’es pas lavé.
La prochaine fois, pense aussi à te laver ».
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Technique 3 : Le message clair
La technique du
message clair consiste à dire clairement à l’élève ce qui lui est reproché,
pourquoi cela lui est reproché et le comportement attendu de lui.
Exemple : pour le cas pratique d’un exercice d’application non fait
Ce qui lui est reproché :
« Tu n’as pas fait ton exercice »
Pourquoi cela lui
est reproché : « En te comportant ainsi, tu peux
avoir une mauvaise note, tes parents ne seront pas contents de toi. Tu risques
d’encourager tes amis à faire comme toi, alors que ce n’est pas bien. Tu vas en
fin de compte, me décevoir, moi ton maître ».
Le comportement
attendu : « Dis-moi lorsque tu ne comprends pas un
exercice ».
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La technique 4 : Le modelage
Cette technique part
du principe que l’élève apprend par observation et imitation. Elle consiste à donner par conséquent à l’élève un
modèle concret de ce qu’il doit faire.
Exemple : pour le cas pratique d’un élève inattentif en classe,
l’enseignant/l’enseignante peut
l’inviter à observer le comportement d’un élève attentif qui a de bons
résultats et à l’imiter.
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La technique 5 :la
substitution du stimulus
La
substitution est un changement. Le stimulus, quant à lui, est uncatalyseur interne ou externe de l’organisme. Partant de ces deux
définitions, la substitution du stimulus, en tant que technique de mise en
œuvre de la discipline positive, consiste à remplacer quelque chose qui peut
déclencher un comportement négatif chez l’élève par une autre chose susceptible
de faire disparaître le dit comportement.
Pour sa mise en œuvre à l’école, plusieurs
possibilités peuvent être utilisées. Entre
autres possibilités, il y a : Rendre le contexte agréable et offrir des choix simulés.
Dans le premier cas, il s’agit de modifier le contexte
hostile à l’élève de façon à obtenir de lui le comportement attendu.
Exemple : le cas pratique d’un élève qui n’aime pas la lecture (contexte
hostile), le maître organise les séances de lecture sous forme de jeu et le
nomme chef de groupe (contexte agréablement modifié).
Dans le second cas, il s’agit de faire opérer un choix
par l’élève parmi deux propositions qu’il n’approuverait pas. Le principe est
que le maître veut offrir deux choix à l’enfant, deux choix qui conviennent à l’enseignant, de toute façon.
Exemple : en EPS, le cas pratique d’un élève qui refuse de faire partie d’une
des deux équipes (bleu et rouge) pour problème de couleur, le maître lui
demandera de choisir l’une ou l’autre équipe où il sera le chef. L’élève
choisira forcement l’une des deux équipes et le maître aura alors réussi à
l’amener à jouer sous l’une des deux couleurs initialement prévue.
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Technique 6 : la
satiété du stimulus
En partant du principe que l’enfant se lasse avec le
temps d’un jouet nouvellement acquis,
l’on peut admettre qu’avec le temps, l’enfant se lassera d’un
comportement dont il tire grand plaisir et qui paraît inadéquat pour toute
conduite de la classe. Il s’agit alors de laisser l’enfant faire sans
intervenir pour qu’avec le temps il se lasse de ce comportement.
Cependant, cette technique n’est pas à utiliser de
façon abusive. Elle est à utiliser lorsque le comportement de l’enfant n’a pas
de conséquences négatives pour lui-même et son entourage et qu’il n’est pas
aisé de le convaincre autrement.
Exemple : A
l’école maternelle, un enfant qui veut aller au coin maison alors que le groupe
est invité à d’autres activités peut y aller.
Satiété du stimulus : le maître pourrait alors le laisser aller dans l’espoir qu’avec
le temps et l’attraction des activités en classe, il intégrera les travaux de
groupe.
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La technique 7 :
l’extinction
Cette technique consiste à ignorer le comportement
déplaisant de l’élève. Il s’agit d’agir ainsi pour que n’y voyant aucun
avantage à tirer de son comportement, l’enfant opte pour un comportement souhaitable.
Tout comme la satiété du stimulus, cette technique est
à utiliser lorsque le comportement ignoré ne rend pas difficile le processus
Enseignement/ Apprentissage/Evaluation.
Exemple : cas
d’un élève qui injurie l’un de ses amis et qui est prêt à se battre avec ce
dernier.
Extinction du stimulus : le maître retire
l’ « ami injurié » et laisse l’élève en colère dans l’espoir que
l’absence de son ami atténuera la portée de son acte.
NB : La satiété du
stimulus et l’extinction sont deux techniques assez proches sauf que le
résultat attendu dans l’application de la satiété du stimulus est l’arrêt du
comportement déplaisant parce que l’enfant se lasse de le reproduire alors que
le résultat attendu dans l’application de l’extinction est l’arrêt du comportement
déplaisant parce que l’enfant n’y voit aucun avantage à tirer.