Français
Modules de formation
Elaboration des sujets
d’examens
BEPC
Introduction
La mise en œuvre des finalités de l’école ivoirienne
se traduit dans l’enseignement du français à travers les objectifs définis dans
les programmes éducatifs comme suit :
¨ Faire
acquérir la maîtrise de l’expression écrite : langue, méthodes de
composition.
¨
Approfondir l’aptitude à la réflexion et
au raisonnement.
¨ Consolider
l’esprit d’analyse et de synthèse.
Pour atteindre ces objectifs
plusieurs activités sont réalisées qui convergent vers l’expression écrite. La
lecture des œuvres littéraires et des types de textes prépare les élèves à la
connaissance de divers thèmes de la vie courante et à l’acquisition d’une
culture littéraire générale nécessaires pour soutenir efficacement une
réflexion et un raisonnement.
Les activités de Grammaire,
d’Orthographe, d’Exploitation de texte et de Perfectionnement de la langue
installent des mécanismes pour une maîtrise suffisante de la langue à l’oral et
à l’écrit.
. En somme, des apprentissages qui devraient donc
constituer des repères rassurants pour l’élève en situation de classe mais
aussi et surtout en situation d’évaluation certificative.
Or, nous constatons malheureusement que les résultats
ne sont pas à la hauteur des attentes. L’une des raisons qui expliquent cette
situation est l’énoncé des sujets des épreuves administrées.
Il apparaît donc nécessaire de
préciser davantage les exigences d’élaboration des outils d’évaluation des
épreuves de français.
Au BEPC, l’épreuve
de français comporte l’orthographe et la composition française qui sont
structurées selon le nouveau format des évaluations des apprentissages.
Ces différents
sujets présentent des spécificités dont il faut tenir compte pendant leur
élaboration.
Par ailleurs, la
correction et l’harmonisation sont aussi déterminantes pour une appréciation
objective et judicieuse des productions des candidats.
C’est pourquoi un
renforcement des capacités des acteurs est nécessaire pour exécuter ces
différentes tâches.
I. Examen du BEPC
Format des évaluations certificatives
ÉPREUVE D’ORTHOGRAPHE
I- CONFIGURATION DE
L’EPREUVE
Anciennement réduit à la dictée-questions classique,
le mode d’administration et d’évaluation de l’orthographe s’est élargi à
d’autres moyens dont le texte lacunaire suivi de consignes/questions
1- Le texte
dicté suivi de consignes/questions
C’est la dictée-questions classique qui était jusqu’à
présent le seul mode d’évaluation de l’orthographe.
·
1re
partie : le texte de la dictée
·
2
e partie : Les questions/consignes de compréhension, de vocabulaire et de
manie-
ment de la langue. Pour chaque rubrique, la
formulation des consignes doit tenir compte des niveaux taxonomiques.
2- Le texte lacunaire suivi de
consignes/questions
Cet autre moyen d’évaluation de l’orthographe
tout comme la dictée-questions comporte aussi deux parties :
·
1re
partie : le texte lacunaire. C’est un texte
dans lequel des fautes d’orthographe et
de grammaire ont été introduites. Il revient alors aux candidats de les
retrouver et de les corriger.
·
2e
partie : Il s’agit ici de répondre aux
questions et/ou consignes de compréhension, de vocabulaire et de maniement de
la langue.
Pour chaque rubrique, la formulation des consignes
doit tenir compte des niveaux taxonomiques.
D’autres formes d’évaluation de l’orthographe sont à
l’étude.
NB :
Ces
formes d’évaluation de l’orthographe alterneront d’une session à une autre.
II- LE CHOIX DU TEXTE
1- La longueur du texte
Le
texte choisi comme première partie de l’épreuve d’orthographe (texte de
la dictée, texte lacunaire) doit tenir compte des notions enseignées
effectivement en orthographe et en
grammaire. La longueur sera fonction du niveau de difficulté du texte. Il doit
se situer entre 90 et 100 mots.
2- Les autres critères de choix
a) Le texte de la dictée sera choisi selon les
critères suivants :
o la
qualité littéraire,
o la
thématique et la beauté en évitant les textes comportant les biais religieux,
politiques ou culturels.
b) Les critères relatifs au texte lacunaire :
o le
texte ne comportera pas de biais religieux, politiques ou culturels.
o les
lacunes liées à l’orthographe et à la grammaire
qu’on y insère ne doivent
altérer ni le sens ni sa qualité
littéraire du texte.
III.
LES QUESTIONS, CONSIGNES, BAREME
Faire
figurer sur les épreuves, les mentions suivantes :
-
les mots à porter au
tableau (pour la dictée)
-
la dictée de la
ponctuation, y compris les
virgules ;
-
mentionner la durée de
l’épreuve : 2h (1h15mn pour la dictée et 45mn pour les questions)
o l’intitulé de l’épreuve : épreuve d’orthographe.
o le
barème de notation et le dosage des questions seront fonction des objectifs
visés par l’évaluation et du niveau de difficulté de la consigne / question.
o Pour
les évaluations (sommative et certificative) hiérarchiser les niveaux
taxonomiques.
Composition française
L’épreuve de composition française proposera trois (03)
sujets au choix . Le candidat aura alors le choix entre le texte argumentatif
(sujet de réflexion), le résumé du texte argumentatif et l’article de journal.
❶ Le texte argumentatif ou sujet de réflexion
Premier sujet au choix, le sujet de réflexion invite à présenter une réflexion ordonnée sur un problème en rapport avec la vie en société, les média, les domaines scientifique et technique, etc. Le type de texte qui résulte de cette réflexion est un texte argumentatif.
1- Structure
Le sujet est une situation intégrant trois
consignes.
a) La
situation donne des informations qui renferment
une opinion, une prise de position, une affirmation ou thèse sur un
thème donné en rapport avec l’environnement de l’apprenant, du candidat.
b) Les
questions/consignes au nombre de trois (cas de
l’évaluation certificative), prennent en
compte les quatre niveaux taxonomiques selon le schéma suivant :
à 1re
question/consigne : soit niveau 1, soit niveau 2.
à 2e
question/consigne : niveau 3.
à 3e
question/consigne : niveau 4
2-
Formulation de l’épreuve
a) L’épreuve
invite à la production d’un texte argumentatif soit pour étayer un point de
vue, soit pour réfuter un point de vue.
b) Deux questions/consignes aidant à la compréhension du sujet sont formulées.
à
1re question/consigne : soit niveau 1, soit
niveau 2. Elle porte soit sur l’identification du thème, du type de texte à
produire, soit sur le relevé de la thèse.
à
2e question /consigne :
niveau 3. Elle porte généralement sur la reformulation de la thèse
à étayer/à réfuter
ou la détermination d’une thèse contraire à celle qui a été proposée.
c) La 3e question /consigne est
du niveau 4 : Elle invite à la production, au développement de la
thèse à étayer/ à réfuter.
3- La
répartition des points
La répartition
des points est la suivante :
o
six points (6) aux
questions/consignes avant la production,
o
quatorze (14) points à la production
elle-même.
NB :
Les raisons qui militent en faveur de cette option sont :
-
La production reste l’objectif final de
l’épreuve
-
Cet écart obligera le candidat à traiter
la partie production pour avoir la moyenne.
❷
Le résumé du texte argumentatif
C’est le deuxième sujet au choix.
1-
Configuration
L’épreuve comporte :
à un
texte argumentatif d’environ 300 mots ;
à des
questions /consignes au nombre de trois (3) tenant compte des niveaux
taxinomiques ;
à les
deux premières portant sur la compréhension et le vocabulaire et la troisième
(3e ) questions /consignes invitant à résumer le texte au 1/3 de son
volume initiale.
2- Choix du
texte
Le texte à proposer est un texte
argumentatif de 300 mots. Il doit aborder un thème d’actualité ou un thème
d’intérêt mondial non encore dépassé.
3- La répartition des points
La répartition
des points est la suivante :
o
six points (6) aux
questions/consignes avant la production,
o
quatorze (14) points pour le résumé.
NB :
Les raisons qui militent en faveur de cette option sont :
-
La production reste l’objectif final de
l’épreuve
-
Cet écart obligera le candidat à traiter
la partie production pour avoir la moyenne.
❸
L’article de journal
C’est le troisième
sujet au choix.
1
-Structure
Le
sujet est une situation intégrant trois consignes
La
situation indique :
à le
contexte du fait divers,
à la
circonstance : ce qui motive la production ou les ressources pour
développer le fait divers,
à les
consignes qui respectent les niveaux taxonomiques et qui indiquent les tâches à réaliser par les
candidats.
ü 1re
consigne : soit niveau 1, soit niveau 2. Elle porte soit sur
l’identification du fait divers, soit sur l’identification du type de texte à
produire (fait divers rapporté en tant que témoin oculaire, ou fait divers
rapporté à partir de témoignages).
ü 2e
consigne : niveau 3. Elle porte généralement sur la détermination du
statut du journaliste à partir de la situation.
ü 3e
consigne : niveau 4 : Elle invite à la production, à la rédaction du
fait divers.
2- Formulation de l’épreuve
Il existe différents types d’articles
de journal mais c’est le fait divers qui est souvent mis à l’étude dans les
programmes éducatifs et donc évalué. Le
fait divers : c’est la narration d’un évènement (accident, crime, vol,
etc.).
Il s’agit :
Soit
de rapporter en imaginant le fait divers
sur la base du témoignage de ceux qui étaient présents au moment du déroulement
de la scène ; dans ce cas, le fait
divers est rapporté au style indirect,
soit
de relater en imaginant le fait divers
en tant que témoin oculaire au style direct.
3- La répartition
des points
La répartition
des points est la suivante :
o
six points (6) aux consignes avant la
production,
o
quatorze (14) points à la production elle même.
NB : Les raisons qui militent en faveur de cette
option sont :
-
La production reste l’objectif final de
l’épreuve
-
Cet écart obligera le candidat à traiter
la partie production pour avoir la moyenne.
RECOMMANDATIONS
Le sujet proposé doit être saisi et
impérativement accompagné de son original, c’est-à-dire, sa source (magazine, journaux,
revues, œuvre intégrale, publications, etc.), en d’autres termes, la ou les
pages concernées seront photocopiées et jointes au texte saisi. Evidemment, le
corrigé devra être ajouté aux autres éléments et mis sous le pli confidentiel
envoyé par la DECO.
Enfin, le concepteur du sujet devra
nécessairement indiquer le nombre de mots
à la fin du texte.
BEPC : Caractéristiques d’une
composition française valide
Configuration |
Accessibilité |
Faisabilité |
Congruence
avec les types d’écrit |
Grille
d’évaluation |
§ Situation
d’évaluation -Contexte -Circonstance -Consignes
avec verbes à l’impératif présent, 2e personne du singulier, respectant les
niveaux taxonomiques. |
§ Situation
d’évaluation adaptée
au niveau des élèves § Lien
avec Le
vécu quotidien de l’élève § Termes choisis
(lexique et syntaxe) simples |
§ La
situation n’est-elle pas : -
trop générale ? -trop
vague ? § La situation
ne comporte- t- elle pas de stéréotypes discriminatoires ? § La
situation n’est-
elle pas invraisemblable ? |
§ La
situation d’évaluation
s’insère-t-elle dans la progression ? § La
situation d’évaluation
est-elle en adéquation avec l’apprentissage mis en place ? § Les
consignes tiennent-elles
compte des habiletés et contenus (tableau de spécification) installés au
cours de l’apprentissage § La
situation a-t- elle
fait l’objet d’apprentissage ? |
§ La
situation proposée
est – elle accompagnée d’une grille d’évaluation ? § Les
critères d’évaluation
sont-ils clairement définis ? § La répartition
des points respecte-t-elle les niveaux taxonomiques ? |