Comptine pour jouer avec les doigts

Les gestes qui doivent accompagner la diction de la comptine sont indiqués en italique.

Le petit rat est passé par là

Celui-là l’a vu

Celui-là l’a entendu

Celui-là l’a attrapé

Celui-là l’a mangé

Et le petit riquiqui

Il n’ a rien eu du tout du tout !

Chatouiller la main

Tirer le pouce

Tirer l’index

Tirer le majeur

Tirer l’annulaire

Secouer l’auriculaire

Gratter l’intérieur de la main

En plus des compétences langagières, elles contribuent à développer et exercer la mémoire, à imprégner l’élève d’éléments rythmiques et différents et à lui faire prendre conscience de son schéma corporel, de sa respiration, de sa gestualité. Elles se combinent harmonieusement avec les exercices de discrimination auditive. Ainsi l’élève prend conscience du découpage syllabique de chaque mot de la comptine.

La discrimination auditive est aussi une activité de préapprentissage. En effet la capacité de focaliser son attention auditive est essentielle dans tous les apprentissages et spécifiquement dans celui de la lecture. C’est pourquoi il faut proposer régulièrement aux élèves des exercices de discrimination auditive (perception, localisation, reproduction, discrimination) pour développer en eux la conscience phonologique.

La conscience phonologique se définit comme la connaissance consciente et explicite que les mots du langage sont formés d’unités plus petites, à savoir les syllabes et les phonèmes. Elle permet de percevoir, de découper et de manipuler ces unités sonores du langage. L’identification des mots nécessite une bonne conscience phonologique. C’est pourquoi tous les pédagogues et linguistes estiment que cette aptitude est « un prérequis majeur de l’apprentissage de la lecture ».

Les exercices de discrimination auditive doivent être graduels et progresser de la conscience des unités plus larges (les mots) vers les unités plus petites (les phonèmes ou sons) en passant par les syllabes. Les différentes habiletés de conscience phonologique sont :

- la conscience lexicale : perception et compréhension que les phrases énoncées sont constituées de mots.

- La conscience syllabique : perception et compréhension que les mots sont constitués de syllabes.

- La conscience phonémique : c’est le niveau d’abstraction le plus élevé de la conscience phonologique. L’élève qui a cette aptitude analyse les phonèmes, les manipules, les combine.

La conscience phonémique permet à l’élève d’accéder à la compréhension du principe alphabétique qui est le principe de la correspondance entre l’oral et l’écrit : il repose sur le codage des phonèmes grâce aux lettres de l’alphabet. Il s’agit de faire prendre conscience à l’élève que le langage oral est constitué de petites unités qui n’ont pas de sens séparément mais qui se combinent pour en produire. Il faut donc leur apprendre à décomposer les mots en syllabes mais aussi à travailler sur les phonèmes (ou sons).

Exemples d’exercices de discrimination auditive : avancer d’un pas pour chaque mot de la phrase, scander les syllabes d’un mot, dénombrer les syllabes d’un mot, localiser une syllabe dans un mot, rythmer une comptine sur un frappé par syllabe, localiser un son dans un mot (début, fin), identifier l’élément restant lorsqu’un phonème est enlevé au début ou à la fin d’un mot …

Le graphisme est un exercice de motricité manuelle qui consiste à faire des empreintes, des points, des lignes et des traits. La pratique du graphisme aide le jeune élève à construire des habiletés perceptives et motrices, à développer des automatismes dans les gestes utiles à l’apprentissage de l’écriture cursive.

L’animation lecture L’animation lecture ou animation autour du livre est une activité de médiation culturelle entre des livres et des enfants, destinée à réduire l’écart physique, culturel, psychologique qui existe entre les deux. En d’autres termes, c’est une activité qui consiste à rapprocher les élèves de l’objet-livre ou à les réconcilier avec lui de sorte que lire devienne une habitude, une action spontanée. En effet la plupart des élèves qui entrent au cours préparatoire sont issus de milieux où l’écrit et/ou le livre sont quasiment absents. Il est important de faire naître en eux le désir de lire en leur lisant des histoires attrayantes mais aussi de leur faire prendre conscience que ce qu’on raconte se lit et s’écrit.

En dehors de ces activités spécifiques au français, d’autres activités en EPS, en mathématiques et en AEC développent également des aptitudes utiles à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture au CP1. Le maître ne doit négliger aucune de ces matières car les habiletés qu’elles développent sont inter reliées et contribuent toutes à asseoir les prérequis nécessaires à ces apprentissages fondamentaux. A cet effet, il trouvera des exercices et une planification appropriés des activités dans le livre un peu ancien mais toujours d’actualité « bonjour l’école, le guide des préapprentissages ».